L’IA générative en entreprise : les femmes sont à la traîne.

Enquête réalisée sur la base de la fonction analyse avancée de ChatGPT, le 26 février 2025.
Vérification des sources (listées en bas de l’article)

Ces constats m’ont conduit à proposer l’action “Meufs ! Osons l’IA !”.


L’IA générative en entreprise : pourquoi les femmes sont à la traîne ?

L’intelligence artificielle générative est partout. ChatGPT, Copilot, Midjourney… Ces outils transforment le travail, boostent la productivité et redéfinissent nos métiers. Pourtant, un constat alarmant émerge : les femmes les utilisent bien moins que les hommes. Ce retard pourrait avoir des conséquences graves sur leur carrière et creuser encore plus les inégalités professionnelles.

Pourquoi cet écart ? Quels sont les dangers pour les femmes ? Et surtout, comment inverser la tendance ?

Un fossé numérique qui s’agrandit

Les chiffres parlent : les hommes sont en plus nombreux que les femmes à utiliser l’IA générative. Une enquête menée en 2024 par Oliver Wyman Forum (25 000 travailleurs, 16 pays) montre que 59 % des hommes utilisent ces outils chaque semaine, contre 51 % des femmes. Chez les 18-24 ans, le fossé est encore plus large : 71 % des hommes contre 59 % des femmes.

Et en France ? Même schéma. 73 % des hommes disent comprendre l’IA, contre 59 % des femmes. Pire, 58 % des Françaises expriment des craintes face à cette technologie, contre 39 % des hommes.

Seule exception ? Les femmes cadres techniques. Une étude du Boston Consulting Group montre qu’elles sont aussi, voire plus nombreuses que leurs homologues masculins à utiliser l’IA générative (75 % contre 61 % des hommes). Un signe que l’écart n’est pas une question de capacité, mais bien d’accès et de perception.

Pourquoi les femmes utilisent-elles moins l’IA générative ?

Manque de confiance, accès limité aux formations, peur du jugement… Plusieurs obstacles freinent les femmes dans l’appropriation de ces outils.

1. Un syndrome de l’imposteur numérique

Les femmes doutent plus de leurs compétences technologiques que les hommes. Une étude américaine montre qu’elles s’auto-évaluent à 2,7/7 en maîtrise de l’IA, contre 3,4/7 pour les hommes. Résultat ? Elles hésitent à expérimenter, alors que les hommes se lancent sans crainte.

2. Des réseaux d’apprentissage inégalitaires

Les hommes bénéficient plus souvent de discussions et de formations informelles sur l’IA. Ils échangent entre eux, testent ensemble, se passent les bons plans. Les femmes, elles, sont souvent exclues de ces cercles, ce qui les prive d’une montée en compétence naturelle.

3. La peur du jugement

Beaucoup de femmes craignent d’être perçues comme tricheuses si elles utilisent l’IA générative. Dans certaines entreprises, utiliser ChatGPT pour rédiger un mail ou une présentation est encore mal vu, et les femmes ont tendance à éviter tout risque d’image négative.

4. Une méfiance envers la technologie

Les femmes se montrent plus prudentes face aux biais et aux erreurs des IA. Elles se demandent : L’info est-elle fiable ? Les données sont-elles protégées ? Une interrogation légitime… mais qui peut freiner l’adoption.


Quels risques pour les femmes ?

Si rien ne change, les conséquences pourraient être désastreuses.

1. Une progression de carrière ralentie

L’IA permet de travailler plus vite, mieux, et d’automatiser des tâches répétitives. Ceux qui l’utilisent progressent plus rapidement. Si les femmes restent en retrait, elles risquent d’être dépassées et d’avoir moins d’opportunités d’évolution.

2. Une fragilisation des métiers féminisés

Les métiers les plus menacés par l’automatisation (administratif, support client, enseignement) sont majoritairement occupés par des femmes. Si elles ne s’adaptent pas, elles seront les premières impactées par la suppression de postes.

3. Un accès limité aux métiers du futur

L’IA générative ouvre la voie à de nouveaux rôles clés (prompt engineer, analyste IA, spécialiste en automatisation). Si les femmes ne se forment pas, elles seront sous-représentées dans ces nouvelles opportunités.

4. Un renforcement des biais dans l’IA

Les IA apprennent des utilisateurs qui les entraînent. Si la majorité sont des hommes, les IA risquent d’être calibrées sur une vision masculine du travail, renforçant les stéréotypes et l’invisibilisation des besoins féminins.

Comment changer la donne ?

Bonne nouvelle : l’écart n’est pas une fatalité. Il existe des solutions concrètes pour permettre aux femmes de rattraper leur retard et de s’imposer dans l’ère de l’IA.

1. Former massivement et en confiance

Les entreprises doivent proposer des formations accessibles et engageantes, sans jargon technique et axées sur des cas d’usage concrets. Les études montrent que lorsque les femmes sont formées, l’écart d’adoption disparaît presque totalement.

2. Décomplexer l’usage de l’IA

L’IA ne doit plus être vue comme un gadget de geek ou une triche. Les entreprises doivent intégrer ces outils dans leur quotidien, avec des lignes directrices claires et une culture qui valorise leur utilisation.

3. Intégrer activement les femmes aux projets IA

Incorporer des femmes dans les groupes de travail sur l’IA, les formations internes et les projets pilotes leur permettra d’être directement exposées et de s’approprier ces technologies. Plus elles seront impliquées, plus elles se sentiront légitimes.

4. Créer des communautés et des rôles modèles

Les femmes doivent voir d’autres femmes utiliser l’IA et en parler. Mentorat, partage d’expérience, mise en avant de success stories féminines… Tout doit être fait pour rendre visibles celles qui maîtrisent ces outils et inspirer les autres.

5. Intégrer l’IA dans la gestion de carrière

L’usage de l’IA générative doit être un critère de valorisation professionnelle, au même titre que la maîtrise d’un logiciel ou d’une langue étrangère. Cela encouragera toutes et tous à se former.

Conclusion : il est temps d’agir

Les femmes ne doivent pas être les grandes oubliées de la révolution IA. Leur moindre appropriation des outils d’IA générative n’est pas une question de compétence, mais d’opportunité et d’environnement.

Il est urgent de briser les freins, d’ouvrir les portes de l’apprentissage et d’encourager une adoption plus égalitaire.

L’IA est un formidable levier d’émancipation et de réussite professionnelle. À condition que tout le monde puisse en tirer parti, sans distinction de genre.

Bibliographie

Voici une liste des sources bibliographiques précédemment citées, avec les liens URL correspondants :

  1. Étude du Boston Consulting Group (BCG)

    • Date de l'étude : 2024

    • Zone : Monde (États-Unis, Europe, Inde, Japon)

    • Organisation : Boston Consulting Group (BCG)

    • Taille de l'échantillon : 6 500 employés du secteur technologique

    • Idée clé : Les femmes cadres techniques utilisent l'IA générative plus fréquemment que leurs homologues masculins (75 % des femmes cadres techniques l'utilisent plus d'une fois par semaine, contre 61 % des hommes). Cependant, les femmes en début de carrière, surtout hors des fonctions technologiques, sont moins enclines à adopter ces outils.

    • Lien URL : AI at Work in 2024: Friend and Foe

  2. Enquête de l'Oliver Wyman Forum

    • Date de l'étude : 2024

    • Zone : Monde (16 pays)

    • Organisation : Oliver Wyman Forum

    • Taille de l'échantillon : 25 000 travailleurs

    • Idée clé : 59 % des hommes utilisent des outils d'IA générative au moins une fois par semaine, contre 51 % des femmes. L'écart est présent dans toutes les tranches d'âge et est particulièrement marqué chez les jeunes actifs (18-24 ans : 71 % des hommes vs 59 % des femmes).

    • Lien URL : How to Stop Women from Falling Behind on Gen AI at Work

  3. Étude de la Réserve Fédérale de New York

    • Date de l'étude : 2023

    • Zone : États-Unis

    • Organisation : Réserve Fédérale de New York

    • Taille de l'échantillon : Non spécifiée

    • Idée clé : 50 % des hommes américains ont utilisé une IA générative dans les 12 derniers mois, contre environ 33 % des femmes.

    • Lien URL : The Labor Market Impacts of AI: Evidence from Online Job Postings

  4. Étude de l'UNESCO

  5. Étude du Conseil économique, social et environnemental (CESE)

  6. Étude de l'Institut EuropIA

    • Date de l'étude : 2024

    • Zone : Monde

    • Organisation : Institut EuropIA

    • Taille de l'échantillon : Non spécifiée

    • Idée clé : Les femmes occupant des postes à responsabilité dans le domaine technologique sont plus nombreuses que les hommes à adopter l'IA générative (75 % des femmes vs 61 % des hommes). En revanche, les femmes seniors dans des emplois non technologiques sont légèrement en retard (63 %) par rapport aux hommes (71 %).

    • Lien URL : Les femmes et l'adoption de l'IA générative en milieu professionnel

  7. Étude du Pôle Léonard de Vinci et Talan

    • Date de l'étude : 2024

    • Zone : France

    • Organisation : Pôle Léonard de Vinci et Talan

    • Taille de l'échantillon : Non spécifiée

    • Idée clé : L'arrivée massive des IA génératives dans le quotidien des étudiants a un impact très important sur leur perception de l'évolution des secteurs

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